Where can you run to escape from yourself? (PV • Rachelle)
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Sujet: Where can you run to escape from yourself? (PV • Rachelle) Mar 26 Juin - 15:42
«Where can you run to escape from yourself?»
*Il y a trois jours, mon psy’ m’a remit un carnet dans lequel il voulait que je note mes pensées. Il prétendait que cela m’aiderais à extérioriser mes idées noires. Quelle connerie! À mon avis, il voulait seulement se faciliter la tâche. Ces psy, ils étaient plus tordu que je ne le serais jamais, mais ce sont eux qui on le beau rôle entre ces murs. Son carnet, il l’a reçu solidement entre les deux yeux. Ses joues étaient devenues tout aussi rouges que la marque qu’il portait sur son front. L’orgueil, l’énervement, la fatigue, il ne manquait plus que mon éternel manque de coopération pour le faire disjoncter pour de bon. Il faut dire qu’après 5 mois de vaines tentatives, appuyé par mon perpétuel silence, ses moyens étaient toujours un peu plus limités. Il y a un certain temps que j’ai compris que je n’y gagnerais rien en racontant ma vie. On ne voudra jamais admettre que je suis innocent, je ne parviendrais pas à avoir gain de cause et jamais je ne quitterais cette prison. Ce matin, on m’a annoncé que mon psychiatre ne s’occuperait plus de mon dossier et que je serais dispensé de ce genre séances jusqu’à nouvel ordre – Jusqu’à ce qu’on m’en trouve un autre voulant bien perdre son temps. Après tout, c’est pour cela qu’on les paye.*
Voilà qui était une bonne nouvelle pour lui. Marshall n’aurait plus à subir ces rencontres forcées avec quelqu’un prétextant l’aider. Bien entendu cela était temporaire, le temps de déléguer la tâche a quelqu’un pouvant, mais surtout voulant, du cas « Griffiths ». Il avait un joli dossier bien étoffé, bien qu’il n’ait pas la trempe d’un maniaque tel qu’on en voit dans les films, mais sa progression au centre faisait du surplace. C’est qu’il était entêté. Malgré tout, ce n’était pas pressant. Le retrait de son dernier psychiatre était l’opportunité pour la direction de revoir sa situation, si il était bel et bien a sa place ici et si oui qu’elles devaient être les nouvelles mesures à prendre pour que son état ne se dégrade davantage. C’était une sage décision, le genre de décision que l’on prend quand les ressources semblent nous manquer et qu’un temps de réflexion est nécessaire pour ne pas répéter la même erreur. Pour Marshall, c’était une pause qui était bienvenue, mais elle n’avait pas été exempte de conséquence. Agresser un psychiatre en lui balançant un carnet par la tête n’était pas la plus grave des actions; ils en avaient vu d’autres, c’était plutôt pour son manque de coopération sans borne qu’on lui coupait les vivres. Ca et pour ne pas qu’il concidère le départ de son psy’ comme étant une victoire à son actif. Il fallait sévir, même si son geste répréhensible n’était pas le plus dramatique. On le garda en retrait trois jours. Le jeune homme a eu suffisamment le temps de s’époumoner et de s’en fendre les jointures en guise de protestation, avant de s’écrouler au bout de ce lapse de temps de 72 heures. Étonnement, cela n’avait pas été la pire de ces crises à ce jour, bien au contraire. Était-ce une lueur d’espoir? À moins que le départ de son psychiatre était une douce consolation. Lorsqu’il fut calmé et de nouveau « libre » on lui proposa un ultimatum. La solution qui se présentait à eux était le docteur Smith qui suggérait ni plus ni moins une solution alternative dont pouvait bénéficier le psychotique. Une solution prenant des allures de menaces. On commença par lui exposer la situation, lui mentionnant par le fait même qu’une enquête l’inculpant du meurtre de sa sœur avait été ouverte. On mentionna les risques qu’il encourait, comme si le fait d’être enfermé n’était pas suffisant. Les tests exercés sur les patients n’étaient pas rares et c’était le sort qu’il lui serait peut-être destiné. L’idée derrière tout cela? Ramener à l’ordre le gamin et lui démontrer qu’il n’aurait pas le dessus sur eux. Il était coincé.
C’était un samedi matin resplendissant et particulièrement calme, à l’exception d’un brouhaha insistant dans le bureau de la direction. Après peu de temps, la porte s’ouvrit sur un jeune Griffiths paniqué et suppliant qui se serait sans doute écroulé s’il n’avait été escorté adéquatement. Un « Noooon » désespéré lui déchira la voix, cassant l’apparence paisible de l’établissement. On le traina de force le long du couloir, pendant qu’il s’entêtait à hurler et à sangloter comme un gamin. Ce n’était pas rare qu’on le prenne en défaut, ni même qu’il s’adonne à ce genre de crise. Mais en temps normal il aurait pris la peine de se débattre, il aurait tenté violemment de ce tirer de ce mauvais pas, mais cette fois c’était différent. Le pauvre semblait trop abattu, pour essayé de se battre contre la situation. Il n’était pas le pire, mais c’était tout de même lui qui servirait d’exemple.
Ces escortes avaient relâché un peu leur prise qui était dévasté par ce qui venait de se passer dans ce bureau. Ils se contentaient de l’aider à se tenir plus ou moins debout, le forçant à se diriger dans la direction qu’ils le souhaitaient. Ses plaintes résonnaient dans tout le bâtiment. Ces supplications mutèrent tranquillement en injures et le jeune homme inoffensif attirant presque la pitié, ne tarda pas à hurler sa frustration. À tel point qu’il fut pris d’une quinte de toux qui lui donna un terrible haut le cœur. Voilà qu’il s’était un peu trop emporter et que ces escortes durent s’arrêter un moment pour vérifier son état. Par la même occasion ils lui donnèrent une chance de reprendre son souffle, sans pour autant trop s’attarder. Marshall attirait déjà bien trop l’attention et il dérangeait le peu d’équilibre qu’ils s’efforçaient de maintenir dans la place. Ces cris risquaient d’engendrer une cohue parmi les patients fragiles qui seraient brusqués dans leur triste quotidien. « Calme toi le jeune… » Ces mots insistant qui se voulait rassurant et autoritaire à la fois n’eurent aucun impact sur le jeune homme au comportement gamin. « Attend, Qu’est-ce que tu as dans les poches? ». L’une des deux personnes qui l’accompagnait venait de remarquer l’objet que Marshall avait prit soin de dissimuler. Par réflexe, le jeune Griffiths le pris dans sa main droite, avant qu’on le lui retire. Ayant baissé leurs gardes, ses escortes avaient commis une erreur qui aurait pu leur couter bien cher. Heureusement pour eux, le psychotique ne s’en prit pas à eux, se contentant de se défaire de leur faible poigne et d’entreprendre une course folle dans l’établissement. On eu tôt fait d’alerter tout le personnel présent de la fuite du désespéré qui tentait à la fois de préserver son bien, mais surtout de s’échapper de cette prison. Il avait dévalé les escaliers à vive allure, bousculant les gens sur son passage. Il savait pertinemment que ce n’était une question de temps avant qu’on lui barre la route.
*C’est lorsqu’on sait qu’on est pris en défaut qu’on a l’impression que la terre entière nous regarde de travers. Pourtant tout ce que je souhaitais c’était de retrouver ma liberté, retrouver ma sœur et un semblant de vie normal. Dans l’énervement je n’arrivais pas à trouver mon chemin facilement. Mon instinct décidait d’où mes pas me menaient, j’avais cessé de réfléchir. C’est stupide je sais. J’aurais dû savoir ou je me dirigeais après avoir passé tout ce temps enfermé. Mais il faut croire que tout cet énervement me désorientait complètement. Je sentais les yeux se river sur moi alors que je me battais pour courir plus vite, même si le souffle me manquait. On ferma les portes devant moi et je me retrouvai vite au piège dans le réfectoire. Je n’eu d’autres choix que de m’arrêter brusquement. Mon regard parcouru la pièce avant de constater que tout ces gens qui étaient présents et qui se pressaient autour de moi souriaient bêtement; immobile et attentif au moindre de mes geste. Un rictus effrayant et anormal fendait leurs lèvres à l’unisson. Je leur sommais d’arrêter, hurlant, les injuriant, mais ils ne bronchaient pas. Ils continuaient de me fixé de cette étrange manière. Ils étaient les spectateurs qui savouraient et se réjouissait de ma situation. Frustré et démunie par mon impuissance, mon regard se posa sur l’objet que je tenais toujours d’une main moite; un stylo. Celui qu’on m’avait forcé à prendre pour signer cet engagement symbolique. En fait, j’ignore ce qu’on m’a réellement fait signer. Bon sang, je ne suis pas fou! Mais à quoi bon le répéter, personne ne me crois. *
Les gens se pressèrent autour de lui, oui, mais rien à voir avec ce qu’il croyait être la réalité. Les gens étaient pris au dépourvu face à une situation à laquelle ils ne voulaient pas être mêlés. Personne n’avaient le sourire aux lèvres, c’était plutôt un vent d’inquiétudes qui planait dans le réfectoire. Comment réagir face à un ahuris qui débarque en criant des incohérences à tut tête. Mais avant qu’on lui mette le grappin dessus, Marshall tenta désespérément de s’en sortir. Il se jeta délibérément sur une jeune femme à peine après avoir mis le pied dans le réfectoire. Une main agrippé sur sa proie, l’autre empoignant fermement le stylo en guise de poignard, la pointe sur la gorge de sa victime. Une arme improvisé, mais aussi absurde soit-elle Marshall pouvait créer un drame avec n’importe quoi dans les mains. Il était désespéré. Le fuyard reprenait difficilement son souffle, une main tremblante et prête à assener un coup fatal. Il était manifestement paniqué, transpirant et regardant nerveusement autour de lui, le personnel s’attrouper pour lui régler son cas.
« J’ten pris Alexis, aide moi à sortir de ce cauchemar »
Where can you run to escape from yourself? (PV • Rachelle)