« Mesdames et messieurs, bonsoir. Il est vingt heures et nous sommes le dimanche 23 décembre 2012. Il semblerait que la fin du monde ne nous guette plus, et que les fabulations n'ont pas lieu d'être. Réjouissons nous de ces vaines spéculations avec l'arrivée du réveillon. Nous espérons que vous passerez d'excellentes fêtes de fin d'année. En attendant, voici les titres de ce journal... »
La fin du monde était malheureusement bien annoncée pour décembre 2012. Tout commença le 21 décembre, dans un chantier sur la côte ouest des Etats-Unis. A l'heure du déjeuner, quatre ouvriers savouraient leurs sandwichs, assis sur des bancs. A l'origine, ils devaient être cinq, et attendaient leur collègue, étonnés de ne pas le voir arriver avec ce retard de plus d'un quart d'heure. « Où est Benny ? Il devait manger avec nous non ? » « A tous les coups il doit être en train de téléphoner à sa femme. » « Ça ne lui ressemble pas de louper le déjeuner, vu comme il mange... » « Ah bah tiens le voilà. Benny ! Oh mon pote ! T'étais où ?! On t'a pas attendu tant pis pour toi ! Amène toi ! » « Qu'est-ce qu'il a à la jambe... ? Il saigne ? » « Benny ?! Eh vieux... qu'est-ce que tu t'es fais ? Benny... oh... Ben... pourquoi tu es... BENNY ! NOOOOOOON ! » Personne ne pu venir à leur secours, et lorsqu'on arriva sur place, les quatre ouvriers étaient déjà couverts de sang, leur chair en décomposition, et les yeux d'un jaune vitreux.
L'épidémie se propagea à une vitesse fulgurante, les médias avaient peine à suivre l'évolution et à tenir la population américaine au courant. Durant le mois de janvier, les nouvelles s'étendaient jusqu'en Europe, où la situation n'était guère meilleure. La France, l'Allemagne et l'Espagne furent touchés et le virus s'étendit sur tout le continent en l'espace de trois semaines. L'Asie et l'Océanie furent contaminées durant le mois de février, et début mars, le monde entier était en pleine apocalypse. Le gouvernement américain, face à cette situation de crise, décida de mettre les bouchées doubles et prit une décision importante. A Washington, des murs immenses furent construits autour d'une partie de la ville. De Foggy Bottom à la frontière de Capitol Hill, ce QG regroupait alors les survivants de cette épidémie afin de les mettre en sécurité. La Maison Blanche en son centre, le gouvernement cherchait alors des solutions pour mettre fin à cette apocalypse. Des mesures furent prises, et des moyens développés afin de permettre la survie de tous. Les forces spéciales étaient déployées. Les murs, constamment surveillés par des hommes armés, l'enceinte protégée par les forces de l'ordre... En juillet, voyant que la situation restait la même, le gouvernement décidé de baptiser ce QG afin de le considérer comme une ville à part entière. Heaven's Land vit le jour, avec dans son enceinte, l'ambiance d'une ville coupée du monde extérieure et du cauchemar qui le possède. Boutiques, restaurants, hôpital, poste de police, banques... tout y était pour faire de ce QG une véritable ville. Évidemment, l'argent, malgré sa perte de valeur, reste maître de la situation. De ce fait, le gouvernement se permet de mieux s'armer auprès d'un centre de réfugiés au Canada, le plus gros et le plus performant existant. En échange de quelques billets, ils acceptent de fournir les américains en matériels, par voie aérienne.
Seulement, cette situation n'est pas du goût de tout le monde. Les civils pauvres de base vivent dans un bidonville, dans l'est d'Heaven's Land. Ils survivent comme ils peuvent, et leur colère ne fait pas réagir le gouvernement. De ce fait, une alliance de rebelles s'est créée au sein de cette communauté. Fondés par deux frères, ils ont dans l'espoir de faire réagir les autorités, et se donnent un objectif simple : améliorer la situation des bidonvilles. Ils volent des armes, des provisions au gouvernement, grâce à leur vivacité et à leur connaissance du terrain. Les tueries s'enchaînent pour le bien de ces personnes dépourvues de moyens. Ils sont les Robins des Bois des temps modernes, entourés d'une petite équipe qui leur prête main forte. Le gouvernement décide de réagir en empêchant les gens des bidonvilles de se rendre dans la partie ouest de la ville, en leur fournissant le stricte minimum tous les mois. De leur côté, les personnes que l'on considère comme ''riches'' vivent sans se préoccuper des autres et ont un quotidien banal, en laissant cependant certains d'entre eux scandalisés par la situation, mais impuissants.
WE ARE ALL GOING TO DIE
En octobre 2013, un événement survint qui changera le cours de l'histoire. Aux portes d'Heaven's Land, une femme se présenta, mordue par l'un des Morts. Mais elle ne présente aucun signe d'agressivité. Elle est emmenée dans les laboratoires du gouvernement afin d'étudier son cas. Le virus, pourtant bien ancré en elle, ne la contamine pas, et fait d'elle un sujet d'expérience inespéré. Elle est donc enfermée dans les laboratoires, étudiée chaque jour pour comprendre le pourquoi du comment. Au bout de deux mois, elle meurt, et laisse les scientifiques perplexe. Mais une autre personne se présente, identique à la précédente. En janvier 2014, une information circule : les personnes de groupe sanguin O sont immunisés contre le virus, et ne risquent aucune propagation. Des citoyens de ce groupe ont alors été enlevé à leurs familles pour des tests plus approfondis, ce qui révolte le clan des rebelles. Un nouvel objectif se présente à eux : libérer ces personnes.
En parallèle, les Morts rôdent dans le monde entier, et contaminent des centaines de personnes par jour. C'est une spirale sans fin, qui ne laisse aucun autre choix au gouvernement américain que d'attendre, d'approfondir les recherches, et surtout, lutter contre les rebelles qui nuisent à leurs projets...
Avril 2014, la situation reste la même... mais qui sauvera l'humanité ? C'est à vous maintenant, d'écrire l'histoire.
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