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I want to reconcile the violence in your heart [PV Ezechiel]

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MessageSujet: I want to reconcile the violence in your heart [PV Ezechiel] I want to reconcile the violence in your heart [PV Ezechiel] EmptyJeu 24 Mai - 9:21





Ezechiel & Rachelle

I want to reconcile the violence in your heart

Ca y est, le premier jour était arrivé. Rachelle avait fait des pieds et des mains pour pouvoir faire partie de ce projet. Pour une raison qu’elle garda personnelle au directeur de l’asile, la jeune femme tenait absolument à participer au projet Requiem for a Dream. Cela peut paraitre bien étrange quand on connait le passé de la psychologue. Passant ses soirées à faire la fête, à sortir et à critiquer le gouvernement et les scanners. Mais refaire le monde entre deux verres de vodka était une chose que Rachelle ne faisait plus depuis quelques années déjà. Depuis ce fameux jour qui l’a fit basculé de l’autre côté de la barrière. Ce gouvernement qu’elle avait tant critiqué et contre lequel se révolté se trouva alors devenir son gagne pain. Un retournement de situation qui aurait surpris beaucoup de ses anciens amis, à l’époque où elle pensait que le monde pouvait se passer de ses scanners et de ce projet. Cinq ont changé beaucoup de choses, ces cinq dernières années ont entièrement changé Rachelle, aujourd’hui fasse au grand complexe de l’asile No Man’s Land. Un nom tout à fait approprié au lieu. Quand on rentre à l’intérieur, du mauvais côté de la porte, on peut être sûr de ne jamais ressortir d’ici. Même la plus grosse des mutineries de la part des internés ne pourrait pas leur rendre leur liberté. Et heureusement ! Quand elle savait ce qui pouvait trainer dans les rues de New York, Rachelle préférait savoir qu’ils étaient là et bien là. New York ne pourrait que s’en porter mieux.

La jeune femme prit son temps pour observer le bâtiment. L’asile étai immense, la prison de New York devait être beaucoup moins grande que ça. Quoiqu’en y réfléchissant bien, il y avait de moins en moins de monde en prison. Vu que tout le monde se retrouvait à l’asile, les prisons devaient être bien vides. Rachelle s’était approchée doucement de la bâtisse. Plus on se rapprochait de l’immense bâtiment, plus son importance se faisait ressentir. Le toit de l’asile semblait vouloir toucher le ciel, perçait les nuages pour s’élever encore plus haut alors que pour celui qui passe devant se sentait rétrécir de plus en plus, au point que ça en devait oppressant, une sensation d’infériorité peu agréable prenait place dans le coeur de la personne. Rachelle eut un frisson désagréable qui lui parcourut l’échine, elle entra rapidement dans l’asile, histoire de s’éloigner de cette impression malsaine. Elle allait déjà en voir plus qu’il n’en faut à l’intérieur, elle n’avait pas besoin d’être oppressée dès l’extérieur du bâtiment. A peine elle entra à l’intérieur que la secrétaire se jeta sur Rachelle. Apparemment on ne rentrait pas dans l’asile comme dans un moulin, et heureusement d’ailleurs. Après avoir expliqué qu’elle était la nouvelle psychologue et qu’elle avait rendez vous avec le directeur de l’asile, la secrétaire se détendit, devant alors bien plus souriante. Elle retourna à son bureau et appela alors le directeur. La jeune femme resta là, à attendre que son supérieur arrive. Le hall de l’asile menait à deux couloirs, un en face et un autre sur la droite. Le directeur sortit de ce dernier couloir. D’un âge mûr, le directeur de l’asile était quelqu’un de cordial, bien que Rachelle imaginait qu’il devait avoir une main de fer pour pouvoir contenir tous les pensionnaires, tous aussi dangereux les un que les autres.

Le directeur incita alors Rachelle à le suivre et la visite des lieux commença. L’homme expliqua alors à la nouvelle employée comment se passer la vie au sein de l’asile. Que ce soit au niveau du personnel médical mais aussi avec les gardiens. Evidemment, l’homme passa les quelques détails peu rassurant sur ce qu’il se passait la nuit, assurant que de toute façon, la jeune psychologue ne ferait aucun service de nuit. Les consultations s’effectuaient le jour, seules les infirmières pouvaient faire des gardes à la nuit tombée. Le directeur montra alors le bureau de la jeune femme, au beau milieu d’un long couloir, juste en face d’une cage d’escaliers. En bas, c’était les cellules des tueurs. Rachelle buvait littéralement les paroles de son patron. Dans son bureau, des pilles de dossier étaient entreposées un peu partout. Il s’agissait des dossiers des patients, d’ailleurs elle devait en voir un dans la matinée. Vu qu’elle n’aurait pas le temps de lire et d’écouter les réflexions de l’ancien psychologue, le directeur lui expliqua alors tout ce qu’elle devait savoir sur lui. Ils prirent alors le chemin des cellules. En descendant les marches, Rachelle se concentrait sur toutes les remarques de son supérieur. Certaines étaient complètement superficielles et plus qu’objectives. Que cet homme soit le mal incarné derrière un visage angélique n’était pas le souci de la psychologue. Ce qu’elle voulait toucher, appréhender chez cet homme, c’était son cerveau, son subconscient. Tout ce qui lui avait poussé à agir, le reste n’était que futilité.

Le directeur la mit alors en garde, jouer avec l’esprit des autres faisait parti de ses jeux favoris. S’il voyait une faille ou autre, il n’hésiterait pas à s’y engouffrer et à la détruire aussi facilement que l’on casse une brindille. Il fallait avouer que c’était bien là une constatation peut joyeuse mais qu’importe. Elle s’immisçait bien dans leur cerveau, bien qu’évidemment en contre partie, il n’était pas question que la réciproque se réalise. Dans le tumulte des cellules, le directeur finit alors par montrer un couloir, plus large que les autres. Il lui avoua que c’était là que les plus dangereux étaient enfermés. Son premier cas se trouvait à la cellule du fond. Le directeur tourna alors les talons et remonta aux niveaux supérieurs. Rachelle le regarda alors s’en aller puis elle avança doucement dans le couloir, peut rassurer d’être dans le même endroit que tous ces tueurs. Le bruit de ses talons raisonnait dans le couloir silencieux. La jeune femme se risqua de regarder dans les cellules, les prisonniers étaient sois allongés, soit ils regardaient passer cette nouvelle tête avec pour certains un sourire carnassier dessiné sur les lèvres. Elle détourna alors le regard pour se concentrer sur sa destination, la dernière cellule. Une fois arrivée, elle prit son air le plus détendu possible, ne voulant pas laisser les commentaires du directeur prendre le devant sur sa réflexion. D’une voix la plus assurée possible, Rachelle brisa alors le silence du couloir.


    « Bonjour... »
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Ezechiel C. Morgan
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MessageSujet: Re: I want to reconcile the violence in your heart [PV Ezechiel] I want to reconcile the violence in your heart [PV Ezechiel] EmptyMer 13 Juin - 0:15





Ezechiel & Rachelle

I want to reconcile the violence in your heart

Mercredi. Le jour des enfants. Ezechiel n’était plus un enfant. L’avait-il déjà été un jour ? Ses quelques souvenirs avaient tout l’air d’être entachés par une certaine maturité. Une femme battue, une femme violée, une femme qui se débat corps et âme dans sa vie de chienne pour s’occuper de son fils et subvenir à ses besoins tout en le protégeant. Pas une femme. Pas n’importe qu’elle femme. Sa mère. Une catin pour certain, une mère pour lui. Il n’avait aucun souvenir d’un quelconque jouet, d’une balade dans un parc, du passage journalier d’un marchand de glace. Il doutait pourtant fortement n’avoir eu aucun souvenir d’enfance, aucun souvenir heureux. Il devait bien en avoir eu, au moins un. Il ne s’en souvenait pas. Mais il n’était pas assez stupide pour croire qu’il n’en avait pas eu. Il en avait déduit que le mal s’inscrit toujours plus profondément que le bien. Que l’on se souvient à jamais d’une souffrance alors que les plaisirs passent et s’effacent. Comme lavés à la machine, lessivés. Ou bien c’était lui le problème. Depuis tout jeune peut-être était-il incapable d’être heureux, ne serait-ce qu’une fraction de seconde. C’était peut-être ça. Incapable de ressentir quoi que ce soit si ce n’est un vide profond, à combler, par n’importe quel moyen.

Mercredi, le jour des enfants. Pour lui c’était juste le jour du suivi. C’était comme ça que les gardiens venaient le chercher le matin. Ils arpentaient les couloirs de l’asile à sa recherche. Ils le trouvaient et lui gueulaient dessus pour les moins intelligents. « C’est le jour de ton suivi Morgan alors lève ton sale cul de fou et tiens toi à carreau, tu connais la procédure ! »
Avec ceux là, Ezechiel n’avait qu’une envie, les regarder, ne pas se retourner, et sourire, jusqu’à ce qu’ils paniquent et viennent à le frapper de peur que ce ne soit lui qui frappe en premier. Alors il se retournerait et se laisserait menotter, comme la procédure l’indiquait. Et ils l’emmèneraient. Parfois, il tombait sur un gardien moins stupide, l’un de ceux qui ont compris qu’en lui parlant correctement et avec respect, ils auraient plus de chance d’obtenir ce qu’ils veulent de lui et sans risquer nécessairement d’y laisser la peau. Ce matin là, c’était deux véritables abrutis. Finis. Ezechiel n’avait pourtant pas hésité longtemps avant de se lever qu’il avait tout de même eu le droit à un joli coup de matraque dans la mâchoire. Prévisible. Par précaution, Ezechiel anticipait toujours le mouvement, évitant de prendre la matraque de plein fouet, il épargnait ainsi ses dents, conservant son sourire intact. Le coin de sa mâchoire prenait alors l’entièreté du coup et il n’en garderait qu’un gnon, un hématome. Il avait appris à anticiper ce genre de coup bas venant des gardiens. Parfois, cela ratait. Il prit son coup de matraque, en silence, sans broncher, gratuitement. Il se tourna et leur montra son dos. Ils le menottèrent et l’emmenèrent avec peu de délicatesse. Les premières visites furent médicale après la fouille au corps et la douche. C'était un bon point, il serait à son avantage pour la suite de sa journée. Il était difficile de rester propre en ces lieux. Les gouttes de sang sur sa mâchoires seraient lavées et il ne resterait plus que la marque du coup. Sa barbe serait tondue, inutile d'espéré être rasé de près ici, si ce n'est pour s'ouvrir la jugulaire. Ses cheveux eux, n'attirèrent pas l'attention des gardiens qui pourtant parfois s'amusaient à le tondre, connaissant son désir de garder les cheveux légèrement long pour un homme. Il présentait bien. Certains gardiens ne pouvaient pas en dire autant.
Un bilan succinct de son état fut fait. En bonne santé, quelques coups mal placés, des plaies qui se résorberaient d’elles-mêmes, pas de quoi fouetter un chat. Son analyse d’urine et sanguine ne détecta aucune présence de produit illicite et ne détecta aucune anomalie d’ordre médicale. Il ne crèverait pas de si tôt celui là. Ezechiel entendit l’un des médecins dire cela à une infirmière qu’il tentait d’impressionner. Il ne réagit pas d’un poil, observant en simple constatation. L’infirmière elle, gloussa. Le médecin venait de faire mouche.

La suite serait plus amusante. Ezechiel le savait bien. Il n’aurait pas le droit à son dessert s’il se conduisait mal pendant le repas. Il devait être doux comme un agneau avec le personnel soignant s’il voulait avoir une chance de rencontrer celle ou celui qu’on lui avait attribué cette fois. Se pourrait-il que ce soit encore une femme ? A leur place, Ezechiel aurait envoyé un homme, voire personne. A quoi bon continuer à sonder son esprit ? Le premier psychologue qui l’avait eu pour patient avait fini par donner sa démission. Et bien que l’implication d’Ezechiel dans cette décision apeurée ne fut pas démontrée, elle était fondée. Il avait si bien menacé son psychologue qu’il avait pris ses jambes à son cou au plus vite. La seconde personne n’avait pas eu cette chance. Ezechiel avait laissé la confiance s’installer, du moins du côté de la jeune femme et lors de leur première séance hors d’une cellule, en tête à tête et non menotté, il en avait profité pour se saisir de la psychologue et lui avait brisé un bras aussi lentement que l’on puisse le faire, retourner dans le dos, avant de la jeter dans les bras des gardiens qui venaient d’accourir à son secours. Il n’aurait su dire combien de temps il avait passé en isolement après ça, ni le nombre de passage à tabac il avait reçu.
Il pensait bien s’être débarrassé des psychologues pour de bon. Mais c’était sans compter sur l’éternel curiosité des médecins et du directeur de l’asile, sur son cas. A croire qu’il était trop intéressant pour qu’on le laisse croupir en paix comme certains fous.

Il était de retour en cellule cependant, et on ne le laisserait surement pas de si tôt, avoir un entretiens en tête à tête avec son nouveau psychologue, quel qu’il soit. Un grand black, imposant, flippant, bodybuildé peut-être même ?
Il était assis sur le lit, au fond de la cellule, on lui avait détaché les mains. Il ne pourrait rien faire de là où il était, dans cette cellule vide d’objet. Face aux barreaux, coudes sur les genoux, il attendait, la tête légèrement baissée pour observer ses mains, objet de fascination depuis sa plus tendre enfance. Des pas se firent entendre. Des talons. Cela ne pouvait pas être pour lui, ils n’auraient pas osé lui envoyer une autre femme. Il ne releva pas la tête, préférant contempler ses mains. Lorsque les pas s’arrêtèrent, assez près de sa cellule pour qu’il se rende à l’évidence que cette personne venait le voir, il releva la tête, entendant sa nouvelle interlocutrice le saluer. Tête relevée et la fixant bien droit, il ne cligna pas une seule fois des yeux et ne répondit rien.
Elle était jolie. Séduisante même. Son assurance n’était qu’une couverture, pour une peur bien dissimulée, il devait l’admettre. Lorsqu’enfin, ses yeux se fermèrent comme pour cligner, son regard se baissa et il cessa de la regarder quelques secondes.

« Présentez-vous je vous prie, je suis sûr que ce vieux Kurt l’a fait pour moi. » fit-il tout en relevant le regard vers elle. Il resta impassible puis un léger sourire carnassier creusa sa fossette si emblématique dans l'asile.
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MessageSujet: Re: I want to reconcile the violence in your heart [PV Ezechiel] I want to reconcile the violence in your heart [PV Ezechiel] EmptyMar 19 Juin - 12:40





Ezechiel & Rachelle

I want to reconcile the violence in your heart

Les rumeurs… Toutes ces paroles et histoires qu’on raconte pour porter préjudice à quelqu’un. Tout ce que le docteur Kurt avait bien pu lui dire devait très certainement être vrai. Pourquoi mentir sur le passé d’un de ses patients ? Mais le tableau peint par le responsable du centre psychiatrique était bien trop sombre pour être entièrement vrai. Rachelle savait très bien que ceux qui étaient enfermés dans les cellules de ce couloir étaient tous très loin d’être des enfants de cœur, et ce n’est absolument pas ce que recherchait la jeune femme. Mais entre être un enfant de cœur et un enfant du diable, il y avait une sacrée marge. Aux yeux de Rachelle, personne n’était entièrement malsain, pervers ou mauvais. Tout problème avait sa solution, toute maladie son remède. Rachelle ne se vantait de pouvoir trouver la raison d’une telle violence chez Ezechiel, son patient, en 5 minutes top chrono. Mais elle espérait bien un jour la trouvait, grâce à tout ce qu’elle apprendrait avec les réflexions et pensées des anciens médecins du patient ainsi qu’avec ce qu’elle découvrirait par elle même. Tout ce qu’elle avait appris sur son premier malade avait été dit oralement par le docteur. Elle n’avait pas le temps de parcourir le dossier médical d’Ezechiel qui d’après le directeur permettait « de remplir une salle à lui tout seul ». Cela en disait long sur la personnalité de ce Ezechiel, tant par sa complexité que par sa richesse. Mais tous ces aprioris et rumeurs n’intéressaient pas la jeune femme. Seuls les faits et geste, les paroles de l’homme qu’elle allait rencontrer compter.

Arrivée dans le couloir des cellules, Rachelle avait une horrible impression d’oppression. Elle se sentait observer, elle sentait qu’elle était relookée de haut en bas par les détenus. Elle se doutait bien que les personnes qu’elle rencontrerait dans le No Man’s Land n’aurait absolument rien de parfait gentleman mais si elle pouvait éviter de ressembler à un bout de viande à chaque fois qu’elle allait quelque part c’était aussi bien aussi. Mais il ne fallait peut être pas en demander trop non plus. L’ouverture de leur esprit suffirait à satisfaire pleinement Rachelle et si les politesses et la tenue ne suivaient pas, peu importait. Il y avait certaines priorités à son métier et les courbettes n’en feraient pas parties. Mais lorsqu’elle se retrouva face à Ezechiel C. Morgan, cela parut complètement différent… Il n’avait pas l’air d’être comme les autres détenus. Il avait l’air d’être quelqu’un de très « propre sur lui ». Ses cheveux étaient impeccablement coiffés, un peu plus longs que la moyenne pour un homme. Rachelle ne saurait dire si c’était pour lui donner un air plus sauvage, rebelle ou si c’était par simple esthétisme. Le jeune homme, ils devaient avoir à peu près le même âge tous les deux, se tenait bien droit. Il donnait une impression de classe, de bienséance. Il semblait être, ou avoir été, quelqu’un de raffiné et de droit. Tel un Dorian Gray des temps modernes. Seulement après avoir tué Basil, Dorian atterri au No Man’s Land au lieu de s’enfuir de Londres. Un exil bien moins idyllique.

Rachelle abandonna ses comparaisons avec le personnage d’Oscar Wilde. Elle salua alors le détenu. Suite à la simple salutation de Rachelle, il fallut quelques secondes pour qu’Ezechiel parle à son tour. Les deux individus se jaugeaient, tel des animaux se méfiant l’un de l’autre, observant le moindre mouvement ou regard de la part de l’adversaire. Une joute non verbale s’était alors installée entre eux, chacun essayant de percer l’armure de l’autre, en espérant ne pas être celui qui sera désarçonné le premier. Suivant les recommandations de la part du responsable de l’asile, Rachelle devait faire attention à ne pas laisser Ezechiel jouait avec ses pensées, ses réflexions, son cerveau pour faire plus court. La jeune femme fut étonnée de voir que son patient prêtait le moindre intérêt à qui elle était. Elle était persuadée que la plupart des internés de l’asile n’avaient plus toute leur tête, Ezechiel en était la preuve même du contraire. Rachelle sourit alors et répondit d’une voix posée au son interlocuteur. Elle ne souhaitait pas être perçue comme un danger pour son sujet, qui sans nul doute serait le plus intéressant à étudier.


    « Vous avez raison, c’est la moindre des choses que je me présente. Je suis le docteur Bloom, je vais remplacer votre ancienne psychologue. »


Rachelle avait parlé d’une voix posée et calme. Elle se voulait être des plus rassurantes. En aucun cas elle souhaitait passer pour une ennemie ou une menace pour Ezechiel. Sans devenir les meilleurs amis du monde, la jeune femme souhaitait installer une relation de « confiance », montrer qu’elle était pour l’aider et non pour faire de lui un rat de laboratoire. Elle savait très bien qu’elle devrait toujours prendre les paroles de son patient avec des pincettes mais elle ne comptait pas le cataloguer comme fou ou quoique ce soit d’autre. La réflexion d’Ezechiel était intéressante, trouva Rachelle. Il ne souhaitait pas se présenter, persuadé que le directeur l’avait déjà très bien fait. Une échappatoire comme un autre, avouait il que tout ce que le directeur avait dit était vrai ? C’était très certainement un moyen pour éviter de devoir en dire trop sur lui, se cachant ainsi derrière une carapace de fer, une armure sous laquelle il se sentait en sécurité. Son sourire carnassier avait quelque chose de vraiment dérangeant. Peut être une manière de montrer que pour le moment c’était lui qui menait la danse, qui avait le dessus sur cette nouvelle recrue de l’asile. C’était lui qui connaissait les lieux, qui était sur son propre terrain de jeu, le régissant de ses propres règles. Mais Rachelle ne comptait pas se laisser embarquer là où le jeune détenu souhaitait l’emmener. Même si pour le moment, elle ne savait pas sur quel pied dansait, elle arriverait bien à comprendre la logique de cet homme, même si pour certains n’appartenaient à aucune logique. La jeune psychologue reprit alors la parole, avant que la langue d’Ezechiel ne siffle à nouveau, tel un serpent reniflant la souris.

    « Ce que Kurt m’a dit ne m’intéresse aucunement. Ce qui m’intéresse c’est vous Ezechiel. C’est ce que vous avez à me dire qui compte, pas ce que Kurt a bien pu raconter. Il n’a aucune importance durant nos entrevues. », dit elle espérant ainsi avoir mis un tant soit peu en confiance le jeune homme. Elle le regarda dans les yeux, attendant alors la réponse à sa remarque.
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Ezechiel C. Morgan
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MessageSujet: Re: I want to reconcile the violence in your heart [PV Ezechiel] I want to reconcile the violence in your heart [PV Ezechiel] EmptyJeu 21 Juin - 19:39





Ezechiel & Rachelle

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Il avait longtemps attendu cette nouvelle rencontre. Après ce qu’il avait fait à sa précédente psychologue, il s’était imaginé recevoir un homme robuste dans sa cellule, un de ceux qui saurait lui caller une bonne droite dans le cas où il ferait preuve de violence. Il s’était imaginé n’avoir plus jamais à subir les questions d’un psychologue même. Les séances précédentes n’ayant servies à rien si ce n’est à renforcer sa réputation de tueur sanguinaire manipulateur. Mais il s’était trompé. Il semblerait que les hauts dignitaires de cet asile s’évertuent à vouloir le connaître, à le fourvoyer. Il savait qu’il leur ferait regretter cet acharnement. Il tuerait autant de fois qu’il le faudrait, autant de médecins innocents et bienveillants. Ils finiraient par comprendre qu’il n’était pas homme à ouvrir son cœur et encore moins sa tête. Ils finiraient par se lasser d’envoyer à l’abattoir ces brebis savantes.
Ezechiel n’avait pas prévu que ce soit encore une femme. C’était plus difficile lorsque c’était une femme. Il avait tendance à hésiter, à se montrer réticent lorsqu’il s’agissait de s’en prendre à une femme. Il savait pourquoi. Eux ne le savaient pas. Et ses récents agissements avaient tout pour leur faire croire qu’il n’avait aucune éthique dans sa violence. Il avait violenté une femme, il aurait pu la tuer, c’était leur conclusion. Pourtant, il avait bien du mal à frapper une femme. Avec son ancienne psychologue, il avait dû lui tendre un piège. Son esprit refusant de l’agresser, il avait ainsi tendu un piège à son esprit lui-même. Il avait si bien poussé à bout la jeune femme, lui racontant n’importe quoi, lui faisant croire qu’il se confessait, qu’elle s’en était cru plus forte. Elle avait cru avoir sa confiance et pouvoir donner la sienne, elle avait cru bon de lui faire la moral, parce qu’il l’y avait amenée. Elle s’était mal conduit, l’avait presque insulté, lui donnant là une bonne raison d’oublier qu’elle était une femme. Il avait contourné cette règle intime de non violence de cette façon. S’il l’avait agressé sans raison apparente, sa conscience le lui aurait fait regretter amèrement. Mais pour sa conscience à présent, la victime avait mérité son sort. C’était là tout ce qui comptait.

La nouvelle psychologue n’avait rien de la robustesse qu’il attendait. Elle était trop jeune pour être véritablement expérimentée et trop frêle pour représenter un danger physique. N’avaient-ils pas compris qu’il la briserait elle-aussi ? Combien d’agneaux enverraient-ils encore dans la tanière du loup ? Combien devrait-il en manger pour qu’ils se décident à le laisser en paix ? Cette brebis là était belle. Une silhouette élancée et séduisante, un visage fin, sans rature. Son teint était plutôt pâle, elle devait être de ceux qui respectent plus que l’heure du couvre-feu. Il ne lui avait fallu qu’un regard pour la détailler. A présent, il s’obstinait à la regarder dans les yeux. Pour rien au monde il ne la reluquerait comme l’avait surement fait les raclures dans les autres cellules. Pour rien au monde il s’autoriserait à la voir telle une femme. Elle serait son médecin, particulier, son sexe n’avait pas d’importance. Pire, il devrait faire abstraction de ce dernier lorsqu’il aurait l’occasion d’en finir avec elle. Pour ne pas hésiter, pour ne pas faiblir.
Elle se présenta, comme il le lui avait demandé. Voilà qui était bien courtois, dans l’ordre des choses cependant. Il nota son prénom dans un coin de son cerveau. Jamais sa mémoire surdéveloppé ne lui laisserait l’oublier quoi qu’il arrive.
« Remplacer.. » ce mot raisonna dans l’esprit du psychopathe et un léger sourire étira son visage. Savait-elle ce qui était arrivé à son prédécesseur ? Lui avait-on seulement expliqué vers quelle perte elle courrait ? Son prénom manquait à cette présentation. D’autant plus qu’elle venait de prononcer le sien.

« Quel est votre prénom ? Vous connaissez le mien de toute évidence. Avez-vous lu mon dossier ? Savez-vous ce qui est arrivé à cette pauvre Miss Hunt ? » Fit-il tout en restant assis et en continuant de la fixer sans cligner des yeux. Intimidation. Il ne clignait des yeux, cela lui donnait l’air d’être encore plus inhumain. Il se leva lentement, de toute sa stature et s’approcha doucement des barreaux de la cellule. Lorsqu’il fut aussi près qu’on puisse l’être, sa tête s’inclina légèrement pour observer la jeune femme qu’il surplombait à présent.

« Est-ce une transition habile pour me laisser entendre que vous ne me jugerez pas sur mes actes précédents ? Pensez-vous vraiment acquérir ma confiance ainsi ? Sauriez-vous ignorer également mon dossier ? » Fit-il alors le regard profondément ancré dans celui azur de son interlocutrice. Un regard tendre bien que déterminé, fort de convictions.
Un coup de matraque résonna au bout du couloir et une voix rocailleuse le réprimanda.
« Morgan ! Dégage de là si tu ne veux pas recevoir une décharge. Recul ! »
Ezechiel resta encore un court instant, le temps d’afficher un léger sourire courtois au Dr Bloom. Il fit ensuite un simple pas en arrière pour s’écarter des barreaux.

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MessageSujet: Re: I want to reconcile the violence in your heart [PV Ezechiel] I want to reconcile the violence in your heart [PV Ezechiel] EmptyDim 22 Juil - 14:57





Ezechiel & Rachelle

I want to reconcile the violence in your heart

Tout ceci était bien étrange. Cette entrevue, cette façon d’être. Rien n’était réellement, comme elle l’avait imaginé. Ce n’était pas tant bien qu’être en face d’Ezechiel qui l’a perturbé plus qu’autre chose. La tournure des évènements, les mises en garde, cela créé un tout étrange et surprenant. Peut être inattendu et surnaturel. Rachelle ne s’était vraiment attendue à ce genre d’entretien. Elle ne s’était attendue à pas grand-chose à vrai dire. Toutes les personnes qu’elle allait croiser, qu’elle allait étudier… Tout cela n’aurait rien à voir avec ce qu’on lui avait enseigné. Tous ces professeurs étaient très loin de la réalité. Etre dans ce couloir, c’était comme se retrouver dans un mauvais film d’horreur, un navet à très petit budget. Mais dans ce couloir digne d’un décor de film de série Z, ce n’était pas la comédie que jouait Rachelle. Dans ce couloir où les internés les plus dangereux se retrouvent, mieux valait ne pas trop jouer. Le docteur Kurt avait bien prévenu la jeune médecin. Ici mieux valait être prudent dans ses paroles et dans ses actes si on voulait sortir intact de ce lieu, bien qu’au fond d’elle, Rachelle se doutait très bien que personne ne revenait vraiment indemne de cet endroit, prisonnier comme personnel. Et face à cet Ezechiel, ce doute devenait une certitude. Une fois qu’on devait avoir croisé son chemin, on ne pouvait pas revenir de ce couloir sans des interrogations plein la tête. Une chose était sûre pour la jeune femme, elle repartirait de cette entrevue avec plus de questions que de réponses. Mais c’était un prix que la psychologue était prête à payer pour comprendre ce qu’il pouvait se passer dans la tête des internés. En croisant le regard du détenu, Rachelle se doutait qu’il allait être un sujet aussi complexe et difficile qu’un casse tête chinois. Leur entretien risquait de se transformer en parti d’échec verbal. Chaque parole permettant de déplacer une pièce, importante ou non. Il faudra que la brunette fasse attention, une personne internée est souvent dénuée de logique et aucune logique ne peut parer un esprit qui n’en a pas.

Mais les manières d’Ezechiel laissaient paraitre toutefois une personne qui n’était pas dénuée de bon sens et de logique. Bien au contraire. Chacun de ses regards, de ces gens, tout semblait être calculé au millimètre près afin d’obtenir la réaction la plus appropriée, que ce soit de sa part mais aussi pour son interlocuteur. Le jeune homme avait un air complètement détaché, complètement désintéressé de la présence. Elle était l’intrus qui avait osé interrompre sa journée et qui à cause d’elle, se retrouve dans une cellule, très certainement bien plus petite que la sienne habituelle. Rachelle continua alors d’observer son patient, la première entrevue lui permettrait de comprendre sa manière d’être, son esprit lui serait accessible que bien plus tard. Les premières paroles commencèrent alors à s’échanger. Des paroles bien banales mais qui avaient toutefois une importance. Un moyen de se jauger, d’apprécier les paroles de chacun mais aussi ses réactions, sa manière d’être et de réagir. Pour le moment c’était beaucoup plus Ezechiel qui posait les questions, aussi étrange que cela puisse paraitre c’était le patient qui interrogeait le médecin. Cette situation là ne déplaisait pas à Rachelle. Cela montrait l’intérêt qu’il avait à discuter avec elle pour le moment. Mais comme le lui avait signalé le directeur, il n’hésiterait pas à jouer avec elle s’il trouvait la moindre faille. Pour cela Rachelle souhaitait délibérément répondre aux questions d’Ezechiel sans pour autant montrer le moindre sentiment, être la plus neutre possible, la plus objective. Durant ce début d’échange, Ezechiel continua ses questions portées sur la jeune femme. Il lui avait déjà demandé de se présenter mais il souhaitait connaitre son prénom, pas seulement que son psychologue était le docteur Bloom. Rachelle n’était pas très emballée à l’idée de se présenter. A défaut de lui donner son premier prénom, la jeune femme décida de lui donner le deuxième. Mais le plus impressionnant dans les questions de son patient, il était capable de passer du coq à l’âne en seulement deux questions. Il changeait de conversation comme bon lui semblait. Il ne fallait vraiment pas être distrait deux minutes, sinon il y avait de quoi perdre le fil de la conversation. Doucement, Rachelle répondit alors à la question de son patient.


    « Je pense que mon nom est un réel intérêt pour nos futurs entretiens mais comme vous l’avez signalé je connais déjà le votre. Nous aurons au moins cette égalité… Je m’appelle Blueberry Bloom. Et sinon quant à ce qui est arrivé à mon prédécesseur cela ne m’intéresse aucunement. Les raisons de son départ n’ont pas à me regarder. »


Contrairement à ce qu’elle laissait paraitre, Rachelle savait bel et bien ce qui c’était passé avec l’ancienne psychologue. Lors de son entretien d’embauche, le directeur de l’asile l’avait mise en garde et lui avait aussi expliqué les risques qu’elle encourait avec certains sujets. Bien que l’histoire avait fait naitre un certain dégout, la jeune femme n’avait pas abandonné pour autant son intérêt pour le projet et pour les internés. Rachelle était prête à tout pour se rendre jusqu’aux tréfonds de l’enfer. Ezechiel se leva alors et s’approcha de la porte afin de continuer leur conversation. Rachelle ne se serait jamais doutée qu’il la dépassait d’au moins une tête, si ce n’était pas une tête et demie. Elle qui se trouvait grande en talon se sentit ridiculement petite comparée à lui. Toutefois malgré sa taille, la jeune femme resta la plus neutre possible dans cette situation, ne pas montrer qu’elle pouvait être impressionnée. Après avoir repris la parole, la voix du gardien s’éleva alors, demandant au jeune homme de manière très polie, évidement, de s’éloigner des barreaux. Avec un rictus, Ezechiel s’exécuta au moment où Rachelle éleva à son tour la voix, à l’intention du gardien.

    «Gardien, laissez le faire ! » , sa voix s’abaissa alors, reprend son timbre habituel, Je ne souhaite pas ignorer mais comprendre, voila toute la différence entre vous et votre dossier. Votre dossier explique les faits mais pas les causes, et c’est pour ça que je suis là. Je ne prétends pas pouvoir obtenir votre confiance, que ce soit aujourd’hui où dans six mois, mais cela ne m’empêchera pas de venir vous voir. »
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